Emmanuel Guardiola
Expert reconnu en matière de Game Design,
concepteur de jeux vidéos et universitaire
Le « jeu-sérieux », est-ce un terme pertinent ?
« A mes yeux pas du tout. On évacue le côté ludique des choses. Je lui préfère le terme de « jeu utile ». C’est là le cadre conceptuel qui a présidé à la conception de « Jeu serai ».
Quelles notions vous paraissent à l’uvre dans le « Jeu-utile » ?
Le contenu doit épouser étroitement le profil de chaque joueur dans sa singularité.
Le jeu utile est également fondé sur la notion d’engagement.
Le jeu, tout ludique qu’il soit, s’inscrit dans le respect de la règle et conduit son utilisateur à donner de l’importance à la règle et à la respecter. D’où son intérêt en matière d’observance. Jouer s’inscrit dans une démarche d’engagement fort. La dimension ludique est au service d’un projet et d’un objectif bien précis. »
De quel objectif s’agit-il ?
Le « jeu-utile », peut-il échouer ?
Le joueur peut ou doit échouer dans un premier moment pour mieux réussir et maîtriser ensuite les situations. Paradoxe significatif : l’échec est la condition nécessaire de la réussite. »