CRÉATEUR DE PROXIMITÉ DIGITALE, FORMER,TRANSFORMER, RAPPROCHER

Voilà bientôt une année qu’une quarantaine de personnes âgées souffrant de la maladie d’Alzheimer ou de troubles apparentés expérimentent notre prototype, conçu pour retarder l’apparition des problèmes de motricité. En effet, ces maladies neurodégénératives perturbent la mémoire mais également – on le sait moins – les gestes. Les personnes touchées éprouvent de plus en plus de difficultés à anticiper mentalement leurs mouvements lorsque la pathologie progresse. Elles peinent à se lever ; elles ne parviennent plus à s’habiller seules ni à saisir leurs couverts pour manger ; leur marche devient incertaine, au risque de tomber. Bien souvent, les proches s’imaginent que la cause est physique, alors qu’il s’agit d’un problème de traitements des intentions par le cerveau.

Or les troubles cognitifs, même modérés, sont une des causes majeures de chutes. Celles-ci ne doivent pas être prises à la légère. Elles entraînent chaque année en France quelque 10 000 décès, pour l’essentiel chez des personnes âgées.

Comme un jeu de tennis sur la Wii

Actuellement, les médecins ne disposent pas de médicament efficace dans la maladie d’Alzheimer, comme la Haute autorité de santé vient de le confirmer. Or environ 900 000 personnes sont actuellement touchées, en France, par cette pathologie. Dans ce contexte, les traitements alternatifs prennent toute leur valeur. C’est le cas des exercices de stimulation motrice que nous avons mis au point et qui rappellent – en moins physique – une partie de tennis sur la Wii, la console de jeu.

À quoi ressemble une séance dans notre laboratoire Inserm dédié à la cognition, l’action et la plasticité sensorimotrice ? Le patient, équipé de lunettes 3D d’apparence excentrique, se tient debout face à un grand écran sur lequel figure un arbre couvert à la fois de cerises et de pommes – ce qui est plutôt rare dans la nature, j’en conviens ! D’une main, il s’appuie, si nécessaire, sur son déambulateur. De l’autre, il tient une manette qu’il lève vers le haut de l’écran pour y cueillir les fruits mûrs. Il les dépose, un par un, dans un panier virtuel. À chaque fruit récolté, un son retentit, tandis que le score augmente au compteur.

Ainsi, le patient se redresse puis se baisse, sans avoir la sensation de produire un effort. Il s’amuse, ce qui est un gage de motivation et de persévérance, facteur essentiel de réussite en rééducation gériatrique. Pour un peu il chantonnerait la comptine : « Un deux trois, nous irons au bois. Quatre cinq six, cueillir des cerises.. ».

image-20161117-18128-196gkz4

Source et suite de l’article sur : http://theconversation.com/cueillir-des-cerises-virtuelles-pour-retarder-la-maladie-dalzheimer-68650?utm_content=buffer1a9a4&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=buffer

Dans la même catégorie