Le domaine des textiles connectés est une des clés de la reprise industrielle en France. François Hollande et Arnaud Montebourg en ont fait un des 34 domaines clés dans le cadre du Programme d’Investissements d’Avenir, comme l’a annoncé le Président de la République jeudi dernier. Le chiffre d’affaires de ce type de textiles est d’ailleurs estimé à 5,5 milliards d’euros dans l’Hexagone en 2013.
Ces textiles connectés permettent le développement de nouveaux usages, avec des applications diverses : je pense bien sûr au domaine de la e-santé, pour le suivi des pathologies ou des paramètres physiologiques d’un individu, mais également le sport, l’automobile, ou encore les géotextiles (tissus dédiés aux travaux de bâtiment, de génie civil et d’agriculture). Les capteurs communicants intégrés permettent ainsi de mesurer des données physiologiques et actimétriques (comme le sommeil, la marche et autres activités physiques).
Tous ces textiles connectés entrainent la création d’une énorme quantité de données. Le traitement de ces « Big Data », extrêmement riches en informations, ouvre des perspectives très vastes.
Le programme industriel français Smart Sensing, financé par OSEO et initié par la sociétéCityzen Sciences, dont je suis le fondateur, s’intéresse de près aux textiles connectés. Il rassemble les compétences de plusieurs sociétés françaises, spécialisées dans des domaines d’activité complémentaires (électronique, textile, sport, distribution…) pour proposer une nouvelle génération de textile capable d’effectuer le monitoring d’individus, notamment dans le monde du sport.
Développer les usages par des applications hébergées sur les smartphones
Au-delà de l’engagement de mettre sur le marché un textile « connecté », l’autre enjeu est de développer les usages par des applications hébergées sur les smartphones et autres supports.
Ce traitement des données est notamment assuré par la société Cityzen Data qui récolte, collecte et restitue ces informations. Cette plateforme récolte également d’autres données issues d’objets connectés divers afin de développer des applicatifs spécifiques pour les utilisateurs finaux dans divers domaines. Ces applications permettent ensuite des analyses et des représentations des données adaptées au profil de chaque utilisateur.
Le traitement en « Big Data » se fait dans des conditions de confidentialité et d’anonymisation des données des utilisateurs, et garantit un niveau de performance constant et optimisé lors des transferts, traitements et affichages des données.
L’idée finale est donc créer conjointement un écosystème autour des usages et de l’individu en associant la réponse technologique et les applications dans le respect de chacun, le tout avec une dimension internationale.
Source : http://lesclesdedemain.lemonde.fr/innovation/les-vetements-connectes-comme-tremplin-industriel-pour-la-france_a-54-3073.html
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