CRÉATEUR DE PROXIMITÉ DIGITALE, FORMER,TRANSFORMER, RAPPROCHER

Il y a les applis qui vous rappellent, d’une sonnerie de portable, les médicaments à prendre. Celles qui calculent le nombre de pas quotidiens, votre indice de masse corporelle ou votre index de glycémie. Celles qui vous proposent de gérer l’arrêt du tabac ou votre régime, de jouer les coachs dentaires, d’enregistrer votre fréquence cardiaque ou même de tester votre vision… Bienvenue dans le monde foisonnant des applications mobiles dédiées à la . Pas une semaine ne s’écoule sans que la naissance d’un ou de plusieurs de ces nouveaux outils téléchargeables sur smartphone ou tablette ne soit annoncée. Chacun promet, gratuitement ou pour quelques euros, de révolutionner la façon dont vous allez enfin pouvoir prendre votre santé – votre bien le plus précieux – en charge et la préserver.

Pour quelques-unes créées par les laboratoires de médicaments ou concoctées sous l’égide de sociétés savantes médicales, comme la Fédération de cardiologie, la majorité émane de start-up de conception de logiciels tous azimuts… Comment savoir ? Comment s’assurer que leur contenu a été validé par de vrais médecins ? Comment s’assurer que le mobinaute n’en fera pas n’importe quoi, quand on lui propose de télécharger un outil pour gérer une glycémie, dont le taux n’est pas anodin en cas de diabète, voire des anticoagulants, si ce n’est pas son médecin qui l’y a incité ?
« Faute de normes et de contrôles, je trouve cela potentiellement dangereux », estime Alexis Godard, directeur des opérations chez Heliceum. Une entreprise qui s’est elle-même lancée dans la conception d’applications santé et qui scrute ce marché de très près.
Trois outils ont déjà vu le jour chez elle, exclusivement destinés aux médecins, pour les aider par exemple à calculer des protocoles de traitement du cancer. Trop pointu pour le mobinaute moyen : l’accès en est de toute façon restreint aux seuls spécialistes. Mais, côté grand public, entre celles qui ne sont jamais qu’une banque d’informations et celles qui empruntent la pente télémédecine sans filet, « c’est une vraie jungle ! » s’alarme Alexis Godard.

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